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L'histoire du thé sur l'île Maurice

Mauritius and the story of tea

Le thé peut difficilement être considéré comme une mode ; après tout, il est cultivé, récolté, commercialisé et dégusté depuis des siècles. Mais au cours des dernières décennies, dans le monde occidental tout au moins, le thé est resté au second plan face au café dans la sphère vénérée des boissons chaudes, recevant un niveau d'estime et d'adoration bien inférieur à celui du grain adoré.

Alors, lorsque l'on constate que les grandes chaînes de la filière du café commencent à se ré-intéresser à l'humble feuille de thé (certaines d'entre elles ont même ouvert des bars à thé), il semble clair qu'elles avaient l'oreille bien tendue.  Car le thé fait un retour en puissance, et il émerge aujourd'hui de la théière pour être utilisé dans des jus, des cocktails et dans les cuisines de chefs innovateurs, dans des styles plus audacieux que jamais. La Route du Thé

Bien entendu, la passion des Mauriciens pour le thé n'a jamais faiblit, et en tant que visiteur, vous pourrez explorer cette ferveur en suivant la Route du Thé à la plantation du Bois Chéri : un voyage culinaire et culturel dans l'histoire du thé et de sa production sur l'île Maurice.

Entreprise Bois Chéri fut le nom donné à la première grande plantation de l'île Maurice, établie à la fin du 19e siècle par MM. Bour et Le Breton. Aujourd'hui, les 250 hectares de terre produisent jusqu'à 700 tonnes de thé chaque année, dont 25 % est réservé aux exportations.

Le Domaine des Aubineaux

Tout commence à Forest Side, au sud de Curepipe, là où la civilisation laisse place à une région plus rustique. C'est là que furent érigés le Domaine des Aubineaux  et ses jardins, une superbe bâtisse coloniale transformée en musée, regorgeant d'antiquités, de tableaux, de photographies anciennes et de meubles datant de la Compagnie des Indes orientales.

Juste en dessous, entourées de camphriers aromatiques, d'anciennes écuries ont été converties en distillerie, où des huiles essentielles sont toujours extraites grâce à un alambic d'antan. Autorisez-vous une pause thé à l'anglaise dans l'ancienne salle de billard pour découvrir la variété des produits obtenus par ce procédé. Un large éventail d'infusions est proposé : thé noir parfumé (nature, menthe, noix de coco, bergamote, Earl Grey, citron ou vanille), tisanes (ayapana, citronnelle ou gingembre) et thés verts (nature ou au jasmin)

L'usine et le restaurant de Bois Chéri 

Tous les produits sont fabriqués dans l'usine même de Bois Chéri  Vous pourrez y admirer le moteur à vapeur d'une ancienne locomotive qui fut à une époque utilisé pour sécher les feuilles de thé, tandis que vos guides vous expliqueront les différents stades de la production, de la cueillette jusqu'à l'emballage, en passant par la fermentation, le séchage et le tamisage. Ne visitez pas Bois Chéri sans vous arrêter au chalet pour profiter de la vue panoramique.

Accordez-vous quelques minutes sur sa terrasse en bois, une tasse de thé à la main, et contemplez l'ancien cratère volcanique aujourd'hui devenu un lac entouré d'arbres et arbustes centenaires.

Pour découvrir des innovations culinaires dans le style du 21e siècle, il vous faudra cependant vous arrêter au restaurant Le Bois Chéri. Il s'agit du seul endroit sur terre où vous pouvez déguster un chutney au thé des plus surprenants : un mélange de thé noir avec de la coriandre, de la menthe, de l'huile d'olive et de la noix de coco râpée, servi sur des canapés.

Ou optez pour l'une des créations plus révolutionnaires du jeune chef, comme la crevette tigrée au thé noir : une bisque exquise accompagnée de thé, d'oignons finement émincés, de beurre et de persil, l'ensemble mijoté dans de la crème fraîche et délicatement versé sur des crevettes parfaitement grillées.

L'endroit idéal pour être témoin de la renaissance de l'amour pour le thé. 

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